16 Janvier 2014
Après l'annonce du Président de la République François Hollande lors de sa conférence de presse de vouloir faire évoluer le nombre des régions de 22 à 15, certains élus locaux se sont déjà ouvertement exprimés.
C'est le cas de Claude Gewerc, le président du Conseil Régional de Picardie. Pour lui, il n'est pas question que la Région Picardie disparaisse. « Je souscris complètement à la suppression des doublons entre collectivités mais aussi avec l’Etat qui continue à intervenir sur les compétences transférées. (...) Cela passe par une clarification stricte des compétences comme l’évoque le Président de la République, une spécialisation des missions des collectivités qui permette de clarifier le qui fait quoi. C’est cette spécialisation qui sera principalement source d’économies et surtout de meilleure efficacité de l’action publique».
Pour l'élu picard, la région à la bonne taille pour répondre aux préoccupations du quotidien et à la préparation de l'avenir. Et, ce n'est pas en étant plus grandes que les régions seront plus fortes. « Il appartient à chaque Région de déterminer quel est le cadre le mieux approprié pour exercer ses missions. Je suis de ce point de vue très favorable à la coopération interrégionale.
C’est ce que nous faisons avec les Normandie pour le littoral, avec le Nord Pas-de-Calais et la Champagne-Ardenne pour les Pôles de compétitivité, avec le Grand bassin parisien pour les transports ferroviaires, avec des vrais résultats et de belles réussites».
Et vous, que pensez-vous de ce projet de fusion ? Etes-vous pour ? Etes-vous contre ? Votre avis nous intéresse...
Le ministre du Budget Bernard Cazeneuve (ancien maire de Cherbourg) a indiqué ce mercredi qu'il allait proposer un "bonus" en cas de fusion de collectivités locales, tandis que celles qui refusent de se rapprocher recevraient de moindres dotations. "Dans la perspective de l'élaboration du budget 2015, il faut, en liaison avec les grandes associations d'élus, avec le ministère des Collectivités locales et de la Réforme de l'Etat, que nous engagions la réflexion" sur le rapprochement de certaines collectivités, a indiqué le ministre sur ITélé.
Il a détaillé sa proposition en la matière, à savoir "que les collectivités locales qui s'apprêtent à fusionner bénéficient d'un bonus et que celles qui refusent de mutualiser leurs moyens de fonctionnement, qui refusent de se rassembler lorsque c'est nécessaire (...) aient moins de dotation que les autres. C'est simple".