Restauration à venir de l'Abbaye d'Hautvillers

Joyau du patrimoine champenois, l'église Saint-Sindulphe d'Hautvillers s'apprête à retrouver sa splendeur d'antan. Une vaste campagne de restauration, lancée par la Communauté de communes de la Grande vallée de la Marne (CCGVM), en partenariat avec la Fondation du patrimoine, doit débuter fin 2025.

TROIS ANS DE TRAVAUX

Présenté aux habitants fin janvier 2025, ce projet d'un coût estimé à 4 M€, a été confié au Cabinet d'Architecture GOUTAL. Il s'étalera sur trois ans et concernera l'ensemble de l'édifice, à l'exception du mobilier, de l'orgue et des tableaux. "Le projet vise à résoudre des problèmes structurels, notamment au niveau du clocher et des charpentes, mais aussi à restaurer les façades, le chevet, la sacristie et la chapelle Jeanne d'Arc", nous ont confié les architectes.

Fondé en 658, le monument religieux, témoin de l'histoire mouvementée de la région, porte les marques de multiples reconstructions depuis le Moyen Âge. Son état actuel date principalement du début du XVIIIe siècle, bien que certains éléments remontent au XIIe siècle. "L'objectif est de préserver l'authenticité de l'édifice qui a été modifiée au fil des siècles, sans projet global", expliquent les architectes. Par exemple, le clocher a été déplacé puis rehaussé, tandis qu'en fonction des époques, des fenêtres ont été bouchées.

LANCEMENT D'UNE OPÉRATION DE MÉCÉNAT

Ce projet de restauration sera réalisé en trois tranches sur une durée totale de 34 mois. La première phase, concentrée sur la partie sud et le clocher, doit démarrer en décembre de cette année et durera 14 mois. La deuxième tranche concernera la façade principale et le côté nord, incluant la chapelle Jeanne d'Arc, pour une durée de 10 mois. Enfin, la dernière phase, nécessitant la fermeture de l'église pendant un an, sera consacrée à la restauration intérieure. L'ensemble devrait donc être achevé au mieux fin 2028, avec une réouverture de l'édifice a priori en 2029.

En attendant le coup d'envoi des travaux prévus au mois de décembre 2025, la CCGVM et la Fondation du Patrimoine lancent une collecte de dons auprès des particuliers et des entreprises. Offrant des avantages fiscaux attractifs aux donateurs, elle doit contribuer au financement du projet, aujourd'hui assuré à hauteur de 50 % par l'État, via la Direction des affaires culturelles du Grand Est (DRAC).