4 Mars 2012
JC est doué, mais JC est mégalo. JC est invivable, mais JC charme tout son monde. JC est un dieu, mais JC est un morveux. Après tout, JC est un ado. Pour son premier film, Jonathan Zacaï a choisi de s'attaquer à un phénomène symbolique et symptomatique de notre époque : la culture du moi, ses limites et ses excès.
Acteur chéri de la nouvelle génération, Vincent Lacoste a merveilleusement été désigné pour incarner ce réalisateur surdoué (Palme d'Or à 15 ans et César à 16 ans, ndr) qui en plus de son génie incontestable et incontesté a une particularité : celle d'être totalement imbu de lui-même ! C'est ainsi qu'une équipe de télévision un peu bras cassée a été chargée de suivre le "phénomène JC" dans sa vie de tous les jours, comme un documentaire animalier, pour découvrir le quotidien d'un être d'exception, premier messie du 7ème art (et accessoirement premier consommateur de Miel Pops au monde).
Le film, tourné en un mois, un peu à l'arrache en février dernier comme nous l'a confié le réalisateur lors de la projection, prend ainsi des allures de docu-fiction totalement décalé et décousu, jouant à fond le registre du reportage caméra à l'épaule. Bourré de références cinématographiques qui raviront les plus cinéphiles d'entre nous, JC comme Jésus Christ s'inspire également largement des nouvelles stars du web, ces "loleurs" qui ont fait main basse sur les réseaux sociaux, faisant parler leur nombril de leur égo surdimensionné dans des vidéos de plus ou moins bonne qualité...
Notre avis : "Pour résumer, JC comme Jésus Christ est un film fraicheur et moderne, à
voir au 128ème degré, qui déborde d'énergie mais pèche cruellement dans sa finition. Dommage, car l'idée originale était brillante". Un vrai moment de déconnexion
totale
Le + du film :
la ribambelle de guests invités à prendre part au délire comme Aure Atika, Elsa Zylberstein, Kad Merad, Claire Chazal ou
encore Gilles Lellouche, sans oublier la ravissante et débutante Ella Waldmann.
Bande-annonce du film