7 Mai 2013
Ce grand week-end de l’Ascension est l’occasion de prendre la route en direction d’Aubusson et forcément de participer à cet événement unique que sont les journées de la laine et du feutre à Felletin.
Felletin est le pôle lainier incontournable, comme Aubusson est la grande Cité de la Tapisserie. La ville est en fière et a voulu organiser ces journées du feutre et de la laine pour promouvoir son savoir-faire dans cet artisanat et faire découvrir la technique auprès des designers, créateurs, écoles de mode et d’art.
Au programme...
Expositions, défilé de mode, ateliers de tricot, marché des feutriers et des matières regroupant plus de 50 exposants, sont au programme de ces journées. Sans oublier bien entendu les stages pour professionnels et débutants dont l’un d’eux est animé par Françoise Hoffmann, nommée Maître d’art par le Ministère de la Culture, dont la carrière est désormais internationale.
Pour plus d’informations, cliquez ICI
ou contactez l’Office du Tourisme de Felletin au 05 55 66 54 60
Le feutre et la laine dans l'histoire... S’intéresser à l’univers du feutre de laine, c’est s’offrir un voyage à travers les siècles en se replongeant dans l’histoire. A l’origine du feutre sont les poils de chameau importés de Turquie et le travail du feutre, transmis par des chevaliers à leur retour de croisades. Pendant des siècles, la laine, les poils de chèvre et de chameau ont été les plus utilisés pour fabriquer le feutre. Au milieu du XVIIIe siècle, les artisans apprirent à feutrer les poils de lapin et de lièvre pour offrir un feutre de très belle qualité. |
Felletin, berceau mondial de la tapisserie, il y a six siècles…
Et c’est précisément grâce à Henri IV que la tapisserie française a pu connaître un tel essor et une telle réputation, puisqu’en 1601 le roi avait interdit l’entrée en France des tapisseries étrangères. Le nom "Felletin" est étroitement lié à celui plus connu d’Aubusson. En 1665, les ateliers privés d’Aubusson acquièrent le titre de "Manufacture Royale". Felletin l’obtient à son tour en 1689.
"Classée au patrimoine culturel immatériel de l’humanité, la tapisserie
d’Aubusson est toujours présente dans les hauts lieux historiques comme les châteaux. On la retrouve en tentures murales, en tapis et en pièces de mobilier". |
Du XVIIIe à nos jours...
Au XVIIIe siècle, le goût du confort favorise la mode du tapis. En 1740, des métiers de haute-lisse permettent la production de tapis à points noués, dans une région où le tapis ras était habituellement confectionné, selon les méthodes de la tapisserie. Un nouvel arrêt se produit lors de la révolution de 1789, peu propice aux industries de luxe. La généralisation du papier peint devient aussi une concurrente pour les lissiers. La production du XIXe siècle se caractérise ensuite par la création d’ensembles destinés à la décoration intérieure.
A la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, Aubusson est une ville prospère avec 1500 à 2000 personnes travaillant dans les ateliers, mais l’esprit artistique fait souvent défaut. Le XXe siècle est sans doute l’une des périodes (avec le XVIIe siècle) les plus importantes de l’histoire de la tapisserie aubussonnaise. Le renouveau de la tapisserie s’est opéré grâce à la réunion de peintres, de directeurs d’ateliers, de lissiers et de teinturiers.
Aujourd’hui la production de tapisseries à Aubusson et à Felletin fait vivre trois petites entreprises et une dizaine d’artisans lissiers (tisseurs) indépendants. Les tapisseries d’Aubusson et de Felletin sont une référence dans le monde entier.