8 Janvier 2013
L'année 2013 marque le 40ème anniversaire de la formation des chiens d'avalanche de la Gendarmerie. La France compte environ 300 chiens de recherche en avalanche, dont une trentaine au sein des pelotons de gendarmerie de haute montagne, répartis sur les différents massifs montagneux du territoire national.
Cette formation a lieu dans un premier temps au Centre National d'Instruction Cynophile de la Gendarmerie, puis dans la station de Montgenèvre, qui accueille depuis lundi et ce, jusqu'au 26 janvier, la formation spécialisée « montagne » sur une période de deux années : trois semaines la première année, et quinze jours l'année suivante.
Les équipes cynophiles sont ensuite contrôlées tout au long de leur carrière avant chaque début de saison afin d'obtenir leur validation opérationnelle. Les équipes « gendarmerie » sont ainsi les équipes les plus contrôlées de cette administration.
En 2013, le chien reste encore et toujours le meilleur atout dans le domaine de la recherche de personnes enfouies sous une avalanche. En effet, il est capable de détecter une présence humaine sur une zone équivalente à d'un hectare en quinze minutes alors qu'il faudrait vingt heures de sondage minutieux effectué par vingt hommes ou quatre heures en sondage rapide. La vitesse de découverte étant étroitement liée aux chances de survie.
Prêts à intervenir 24 h sur 24
Très résistant, taille moyenne, sous-poil bien laineux, sociable et parfaitement équilibré, bien entraîné... voilà le profil idéal du sauveteur des neiges, dans le désordre qui succède toujours à
une avalanche. Il doit être efficace et ne pas se laisser perturber par le ballet des hélicoptères et le va-et-vient des secouristes.
Ne devient pas chien d'avalanche ou maître-chien d'avalanche qui veut. En effet, avant de participer à de véritables opérations de sauvetage, le tandem homme-chien doit suivre un stage de formation très éprouvant... Bref, une parfaite maîtrise de soi s'impose.
Deux articles à lire aussi Les avalanches, synonyme de danger de mort Jamais sans mon ARVA |
80 % sont des bergers allemands
Le brave saint-bernard, et son petit tonnelet de rhum, fait aujourd'hui figure de « ringard ». Trop lourd, il s'enfonce beaucoup dans la neige et se fatigue vite.
Il a été détrôné par le berger allemand, le berger belge, le beauceron, le labrador, le boxer, le schnauzer ainsi que d'autres races au flair puissant et à la solide constitution.
Tous les moyens sont bons pour amener le chien d'avalanche sur place : hélicoptère, mais aussi téléphérique, téléski, télésiège, traîneau, ou même sac à dos.
La formation des chiens ne s'est que peu modifiée au cours des années. Les conducteurs de chiens sont soumis à des exigences plus sévères qu'auparavant lors de leur formation et celle-ci est résumée dans le Manuel de sauvetage. Reportage Roselyne Blondel et Henry Salamone
Le saint-bernard : célèbre sauveteur du XIXème siècle
Au siècle dernier, l'illustre lignée des Barry fut utilisée par les religieux de l'hospice du Grand-Saint-Bernard pour guider les
voyageurs qui franchissaient le col en hiver : le large poitrail du chien creusait un sillon dans a ne ce et indiquait la piste à suivre.
Les saint-bernard ont autrefois aidé et réconforte des hommes égarés dans la tourmente, et retrouvé de nombreuses personnes ensevelies. Telle une image d'Épinal , on est pas près d'oublier ce gros chien de montagne, si généreux et si rassurant.
Repères
Adressez-vous à la Fédération nationale des maîtres-chiens d'avalanches, qui regroupe toutes les équipes formées en France. Celles-ci sont malheureusement moins nombreuses qu'en Suisse ou en Autriche.
Possibilité de suivre une formation professionnelle. Pour en savoir plus cliquez ICI