13 Novembre 2011
La veillée de Noël commence par un rite, pratique mi‐religieuse, mi‐magique, souvenir tenace des libations romaines : L’aïeul choisit une bougie parmi toutes celles qui sont éclairées, la présente à la famille, si la flamme se couche comme un épi trop lourd, la récolte sera bonne, si elle reste bien droite, la grange sera vide. Quant au cacho‐fio, cela consiste en l’allumage rituel de la bûche de Noël. « Cacha le feu » signifie l’allumer : on dit même "Bouta cacho‐fio", c’est‐à‐dire bouter le feu à la bûche. Celle‐ci doit être traditionnellement de bois fruitier (poirier, cerisier, olivier).
Avant de se mettre à table, le plus âgé et le plus jeune de la famille présentent la bûche devant la cheminée et, trois fois de suite, répandent du vin cuit sur la souche avant de la placer dans le foyer et de l’allumer. Tout en chantant «Alègre, Diou nous alègre Cacho‐fio ven, tout ben ven ; Diou nous fagué la graci de veïre l’an que ven, Si sian pas mai que siguen pas men ». Ensuite, il est grand temps de préparer le repas...
Le gros souper
Le gros souper, juste après le cacho‐fio, est un
repas maigre mais il nécessite une véritable mise en scène. La table est dressée sur trois nappes les unes sur les autres sur lesquelles on dispose symétriquement trois bougies qui rappellent la
trinité. Elle est ornée de petits houx à boules rouges, quelquefois de roses de Jéricho, du blé de Sainte‐Barbe. Le pain calendal, quant à lui, est au centre. Un couvert supplémentaire est
toujours prévu : c'est la fameuse la part du pauvre.
Les plats du souper, dont les légumes traditionnels sont le chou‐fleur, le cardon, le céleri, l’artichaut, servis soit à l’huile d’olive pressée, soit en sauce blanche ou encore accompagnés d’une anchoïade, ont une touche indéniable d’austérité. Tout repas maigre implique la présence de poisson, le plat traditionnel restant la morue, séchée en raquettes salées, ou l’alose du Rhône à Avignon.
La fantaisie apparaît cependant avec les desserts : ils sont au nombre de treize comme les convives de la Cène : le nougat blanc et noir, la fougasse, les
fruits confits, les dattes, les mandarines, les mendiants c'est-à-dire les noix, les amandes, les figues sèches et les noisettes, et puis, du raisin, des pommes, des pruneaux. Ils peuvent variés
selon les zones ou les villages.
En collaboration avec l'agence départementale de développement et de réservation touristique Vaucluse Tourisme
Où consommer le gros repas de Noël ?
- Le 9 décembre 2011 au Château d’Eau à Monteux
- Réservation : M. Jean Martin
- Tél.: 33 (0)4 90 66 82 61
- Le 9 décembre 2011 à Sorgues au Foyer Logement du Ronquet
- Tél.: 33 (0)4 90 39 22 50
- Le 2 décembre 2011 à Pernes les Fontaines à la salle de la Goutte d’Eau.
- Information : M. Rame
- Tél. 33 (0)4 90 61 65 49
- Le 17 décembre 2011 à Bédarrides à l’Espace Polyvalent des Verdeaux
- Information : Mme Ferreira
- Tél.: 33 (0)4 90 33 03 21
- Les 2, 9, 16 et 23 décembre 2011 à la Ferme‐Auberge « Le Mas des Vertes Rives » à Châteauneuf de Gadagne
- Tél.: 33 (0)4 90 22 37 10
‐ www.mas‐des‐vertes‐rives.com
- Le 24 décembre 2011 au Domaine de Capelongue à Bonnieux
- Tél.: 33 (0)4 90 75 89 78
- www.capelongue.com