4 Octobre 2012
Son nom de vous dira peut-être rien… mais en vous citant "Loiseau des Vignes", vous aurez un indice. En effet Christophe Quéant, l’ex-chef de "Loiseau des Vignes" à Beaune formé chez Joël Robuchon, s'est lancé en juillet dernier dans une belle aventure, celle d’ouvrir son propre restaurant.
Christophe Quéant gère sa nouvelle affaire avec son épouse, installé dans le Château de Pommard, mais indépendamment du château viticole. Le restaurant est ouvert midi et soir 7 jours/7, jusqu’en novembre. Actuellement, onze personnes travaillent dans l’établissement. Le restaurant compte quatre salles mais dans un premier temps, le nombre de couverts est limité à 40 par service.
Ce n'est que notre humble avis...
De passage en Côte d’Or, l’établissement nous a été recommandé par Philippe Dufouleur, vigneron et propriétaire des Jardins de Loïs, chambres d’hôtes à Beaune. Nous y avons dîné mardi soir… 20 heures, arrivée au restaurant. Dommage il fait déjà nuit et nous ne profitons pas de la vue panoramique sur le vignoble dont les premiers rangs auraient pu être éclairés. Nous nous retrouvons un peu perdus au milieu d’une salle immense (seules deux tables sont réservées ce jour-là, soit moins de 10 couverts) que l'on imagine plutôt pour des grandes réceptions. Nous passons à table.
Le service est aimable, professionnel et avenant. Glacés par un courant d'air qui nous paralyse les chevilles, le sommelier et le maître d'hôtel nous déplace au milieu du repas dans un petit salon attenant qui manque curcialement du petit quelque chose qui fait que les clients s'y sentent bien : pas de décoration florale, pas de bougies d'ambiance, pas de lumière chaude pour agrémenter l'espace.
Notre choix : deux
menus à 35 et 55 €, ainsi qu’un plat de la carte.
Première déception sur le premier menu (rappelons que Christophe Quéant bénéficiait d’une étoile au Michelin lorsqu’il officiait à Loiseau des Vignes et qu'il vise à regagner son étoile…) : terrine de sanglier - servie avec deux bouquets de mâche non assaisonnés - qui a davantage sa place à la carte d’un bistrot, dos de cabillaud cuit à la perfection mais malheureusement gâché par des lentilles du Puy associées à un jus corsé de veau ultra salé donc immangeable, sélection de fromages qui restera le souvenir positif du dîner, et enfin une poire pochée au vin rouge épicé qui n’aura pas su exhalter nos papilles.
Au menu à 55 €, le foie gras poché au vin rouge restera « intéressant » mais sans plus, les suprêmes de pigeon parfaitement cuits auraient pû être désossés sur surtout bien moins caramélisés pour garder toute leur saveur, le vacherin chocolat et cerise Amarena est tout simplement une déclinaison de la fameuse forêt noire, donc sans surprise.
Quant au homard européen cuit à la plancha, cèpes et fleurs de thym (facturé tout de même 45 €) il arrive à la table avec "les outils et le rince-doigts". Rien à dire sur sa cuisson et sa saveur, en revanche il n’est pas acceptable qu’un établissement de ce niveau laisse le client mettre les « mains à la pâte » !
Pour terminer, on demande à voir Monsieur ou Madame Quéant. Le chef n’est pas là et son épouse non plus. Curieux pour un restaurant qui n’est ouvert que depuis 3 mois… Que s'est-il donc passé ce jour-là ??
Restaurant Christophe Quéant "La Table du Château",
15 rue Marey Monge à Pommard
Tél 03 80 20 62 33.
Ouvert 7/7, au déjeuner de 12h à 13h 45
et au dîner de 19h30 à 21h45.