5 Septembre 2013
Dans une région fortement touchée par la crise viticole élus locaux, agriculteurs et habitants du pays du Beaujolais se fédèrent autour d'un projet de label "géoparc" afin de se créer une nouvelle identité et ce, pour se démarquer de la Bourgogne et du Lyonnais.
Début septembre, un comité de pilotage doit présenter son projet à la conférence des géoparcs, en Italie. Une première épreuve décisive où les différents instigateurs pourront jauger les forces et les faiblesses de leur dossier, qui sera soumis à l'Unesco courant 2014. Et si la démarche aboutit, la région serait ainsi le cinquième territoire français à obtenir cette distinction.
Au coeur du projet, un quadruple objectif : "la connaissance, l'échange, la préservation et la valorisation", énumère Charlotte Besombes, chargée de mission au syndicat mixte du beaujolais, qui regroupe les 136 communes du territoire. "Nous voulons avant tout nous appuyer sur la richesse du géopatrimoine de la région."
Le label GEOPARC de l'Unesco récompense un espace territorial présentant un héritage géologique d'importance internationale.
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Et pour révéler cette richesse, les instigateurs du projet veulent mettre l'accent sur les rapports entre l'homme et la géologie. Pour Bernard Rousselle, géologue et membre du comité scientifique du projet, "la pierre fait partie intégrante du patrimoine local. On la retrouve dans l'architecture avec la pierre dorée très utilisée pour de nombreuses constructions, mais aussi sous les vignes et les plantations sylvicoles". Bâtis dans une pierre calcaire ocre jaune, les villages hauts perchés du Beaujolais-sud sont surnommés la petite Toscane.
De son côté, Charlotte Besombes se veut optimiste car pour elle, "le géotourisme permettra également le développement économique local (...) Nous menons des partenariats avec des entreprises locales, toujours avec le même souci de valorisation de notre territoire (...) Il y a un patrimoine économique fortement lié à la région comme le travail de la pierre avec de nombreuses carrières et mines ou la viticulture avec le beaujolais, une marque de notre identité."
Soulignons que cette démarche est à l’initiative de Chantal Pégaz, avocate honoraire déjà à l’initiative de l’adhésion des Pays de Brouilly à la Charte de Fontevraud, et de Bruno Rousselle, docteur en géologie et conservateur du musée de l’Espace Pierres Folles.